La naissance des Éditions saint Jude est, je crois, un humble miracle. Un 28 octobre, suite au refus d'édition d'un projet qui me tenait à cœur. (Le petit livre de messe de la comtesse de Ségur.)
Ma sœur me dit "Michel édite le toi-même". Je n'étais pas convaincu, pensant déjà aux problématiques qui viendraient avec la naissance de cette entreprise.
Et d'abord, je n'avais aucune idée de quel nom prendre. "Prends le saint du jour" rétorqua-t-elle encore. Nous regardions alors qui était-ce ? Quelle ne fut pas ma surprise !
Saint Jude, patron des causes désespérées. J'avais prié devant sa statue le matin même. Finalement, me disais-je, saint Jude se débrouillerait bien pour que cela marche.
Un an plus tard, je rencontrais mon autrice principale Mauricette Vial-Andru, grâce à qui j'ai pu lancer la collection « légende dorée » qui offre aux enfants une vie de saint par mois depuis maintenant dix ans.
Aujourd'hui, les éditions se sont développées, elles ont survécu à la crise sanitaire et semblent s'accommoder de la crise économique qui commence alors que bien des entreprises de notre taille mettent la clé sous la porte.
Les éditions saint Jude ont pour objectif de faire redécouvrir au plus grand nombre le génie de notre civilisation et l'histoire de notre pays.
Quel est ce génie ?
Celui du christianisme qui a pacifié, éclairé et développé l'Europe et particulièrement la France, n'en déplaise aux athées.
Comment le montrons-nous ?
Par l'histoire, et principalement l'histoire des saints qui durant près de 18 siècles ont eu une influence politique énorme.
On a du mal à voir l'intérêt de la morale chrétienne aujourd'hui à l'ère de la liberté économique culturelle et sexuelle. Pourtant, en se penchant sur ces récits, on ne peut que voir la vacuité de ces libertés qui sont avant tout, liberté d'avoir une vie sans grandeur, sans honneur, sans beauté ou en un mot sans Dieu.
Une vie de saint, ce n'est pas ennuyeux, c'est une aventure que Dieu dirige. Une épopée faite d'épreuves et de renoncements où l'incertitude force l'abandon à la providence divine. C'est ce qu'il y a de plus beau pour faire rêver un enfant. C'est pour cela que nous en faisons autant.